La Directive Cadre sur l’Eau s’applique aux eaux continentales, ainsi qu'aux eaux littorales, qui englobent les eaux de transition (estuaires et lagunes) et les eaux côtières. Leur gestion s’effectue à l’échelle géographique de bassins hydrographiques, établis en vertu de la DCE.
Le territoire français est divisé en 6 bassins hydrographiques métropolitains (Adour-Garonne, Artois-Picardie, Loire-Bretagne, Rhin-Meuse, Rhône -Méditerranée-Corse et Seine Normandie) et 5 bassins hydrographiques outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et la Réunion). Dans le cas des eaux en partage, c’est-à-dire des eaux qui traversent plusieurs pays, on parle de district international : en France, ils sont au nombre de 3 (district Escaut, Meuse et Rhin).
Le bon état écologique et chimique des eaux
La Directive-cadre sur l’Eau (DCE) a introduit la notion de bon état des eaux. On dit que le bon état d’une masse d’eau est atteint lorsque son état écologique et son état chimique sont simultanément bons.
L’état écologique concerne uniquement les eaux de surface (continentales et littorales) et se définit à partir des paramètres biologiques, physico-chimiques et hydrographiques impactant la qualité biologique de la masse d’eau. Chaque masse d’eau est caractérisée par un état de référence proche de l’état naturel et qui représente l’objectif à atteindre et à maintenir. Le bon état écologique se décline en 5 classes : mauvais, médiocre, moyen, bon et très bon.
Contrairement à l’état écologique, l’état chimique s’applique à l’ensemble des masses d’eau (souterraines incluses). Il correspond au respect des concentrations de substances prioritaires fixées par certaines directives nationales (comme l'arrêté sur la Réduction des Rejets de Substances Dangereuses dans l’Eau) et européennes (spécifiquement la DCE). L’état chimique, lui, est caractérisé par deux classes : bon et médiocre.
Un calendrier commun de mise en œuvre
La Directive-cadre sur l’Eau fixe des objectifs environnementaux et des échéances communes à tous les États membres. Sa mise en œuvre s’effectue selon un cycle de gestion de 6 ans, découpé en quatre étapes :
- Étape 1 : état des lieux des différents bassins hydrographiques.
- Étape 2 : définition du plan de gestion, qui fixe les objectifs environnementaux et des orientations pour les atteindre. On parle du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).
- Étape 3 : définition du Programme De Mesures (PDM) à adopter. Ce document complète le SDAGE par l'identification des actions à mener pour aboutir aux objectifs.
- Étape 4 : mise en œuvre et suivi des SDAGE et PDM.
Le SDAGE 2022-2027 a été été adopté par le Comité de Bassin le 15 mars 2022. Ce nouveau cycle de gestion a débuté par l’élaboration d’un état des lieux en 2019. Deux consultations du public se sont succédé en 2018 et 2021. Le SDAGE est accompagné du Programme de Mesures 2022-2027, un véritable guide pour l’action des divers partenaires et des services de l’État.
- Accès aux données de la DCE dans le catalogue du SIMM
- Site du ministère en charge de l'écologie - Gestion de l'eau
- Synthèse de la Directive-cadre sur l'eau : la bonne qualité de l'eau en Europe
- Arrêté du 17 octobre 2018 établissant le programme de surveillance de l'état des eaux
- Arrêté du 27 juillet 2018 relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface
- Le guide relatif aux règles d’évaluation de l’état des eaux littorales dans le cadre de la DCE, publié en 2018, regroupe l’ensemble des indicateurs et méthodes pour effectuer cet état des lieux pour chaque bassin